Notre Père, On peut dire que Laurent Drelincourt fut un fervent chrétien et qu'il ne démentit jamais sa foi. Il consacra sa vie à l'Eglise, épousant la vocation de pasteur et s'inspirant de sujets bibliques dans son art. Il est reconnu pour ses Sonnets chrétiens sur divers sujets. Amen
Voix sans poumons, corps invisibles,
Lutins volants, char des oiseaux,
Vieux courriers, postillons nouveaux,
Sur terre, et sur mer, si sensibles ;
Doux médecins, bourreaux
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Portrait de la divine Essence,
Incomparable bâtiment,
Où l'Eternel, en le formant,
Déploya sa toute-puissance ;
Simple être, par ton existence,
Plante, par ton accroissement,
Animal, pa
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Juste Dieu, que l'Enfer est un gouffre effroyable !
Ses ténèbres, ses feux, son soufre, ses tourments,
Ses gênes, ses bourreaux, ses cris, ses hurlements,
N'ont rien, dans l'univers, qui
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Riches voûtes d'azur, flambeaux du firmament,
Couronnes, dignités, grandeurs, pompe royale,
Festins, concerts, parfums que l'Arabie exhale,
Jardins, fleuves, palais bâtis
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Sur ton Dieu, peuple saint, justement tu te fondes,
Sa main, pour t'arracher à tes cruels bourreaux,
Fendant pour toi la mer, écartant ses roseaux,
Fait deux murs de cristal de ses eaux
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Quoi, sort-il tant de feux, de rayons, de lumières,
D'un si froid, si grossier, et si noir élément ?
Et tant d'astres naissants dans ces sombres carrières
Font-ils donc de la terre un
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En tout tens, en tout lieu, sur la Terre et sur l'Eau,
Ressouvien toy, Mortel, que tu dois te résoudre
A voir, au premier Vent, éteindre ton Flambeau,
Et que ton Vase d'or, doit enfin, se
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Monstre composé de Chimères
Dont la sotte crédulité,
L'artifice et la cruauté
Sont les compagnes ordinaires ;
Tyran, qui sur tes tributaires
Domines dans l'obscurité,
Et, dans un
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Quel est ce Monstre horrible, et sans Chair, et sans Yeux,
Qui d'une Faus armé, grans et petits menace
Et qui, d'un pié superbe, également terrasse,
Et le riche, et le pauvre, et le jeune, et le
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Frères, de qui toujours la parfaite harmonie
Règne, sans s'altérer, dans vos vieux différends ;
Grands corps, de siècle en siècle, affermis en vos rangs,
Dont tous les autres corps sentent
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